Françoise David"(...) Doit-on permettre à une enseignante, à une infirmière, à une fonctionnaire, d'exercer son métier avec un foulard sur la tête? Malgré nos réserves, notre réponse est oui. Et ce oui est féministe, car il parle d'intégration et de respect. Il y a une femme sous le voile, et nous voulons qu'elle ait sa place dans la société québécoise. Nous voulons qu'elle puisse étudier et pratiquer un métier rémunérateur, car elle y gagne de la liberté, elle s'intègre, elle côtoie des femmes différentes d'elle.
"Nous croyons que nous ne pouvons pas nous permettre de nous passer du talent de ces femmes qui éprouvent déjà suffisamment de problèmes à obtenir un emploi à la hauteur de leurs compétences. Entendons-nous bien: il ne s'agit pas ici d'accepter le voile intégral qui ne laisse voir que les yeux -- et encore! -- dans la fonction publique ou parapublique, car ces
vêtements empêchent toute forme de communication normale.
"Les femmes portant un foulard islamique représentent moins de 0,5 % de la population. Combien seront enseignantes? Quelques dizaines? Et ce serait ça, la menace à notre culture ou aux acquis des femmes québécoises? Le vrai
danger, en ce moment, ne vient-il pas du député Ken Epp -- conservateur et chrétien -- qui propose un projet de loi (C-484) ayant manifestement pour but de faire reculer dangereusement les femmes canadiennes en matière
d'avortement? (...)"
(Françoise David, spokeswoman for the Québec solidaire party, [URL=http://www.ledevoir.com/2008/06/02/192302.html ]Le Devoir[/URL], June 2)
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